• Les robes "Violin Princess" et "Lovely Piano" lors du défilé de la Convention Lolita

    Le Lolita a en France mis assez de temps à s'implanter pour qu'il soit encore dans sa phase des "premières fois" : première boutique spécialisée, première tea party, premier illustrateur (du moins professionnel et publié), première association... Aujourd'hui, parlons donc chiffons avec la toute première marque Lolita française ! ^o^ Fondée en 2009 par Marie-Ange aka Pchhht, Lusty'n Wonderland fait figure de pionnière dans l'hexagone et d'outsider parmi les nombreuses petites marques américaines. Dans une période où la plupart d'entre elles surfent sur la tendance confortable du tout Sweet à coup d'imprimés souvent infantilisants, Marie-Ange préfère au contraire jouer la carte de la différence en se basant sur des coupes innovantes qui flattent pour de vrai les corps des femmes qui les portent.

    Et parce que mon boulot sur ce blog est aussi de faire l'éloge de tels personnalités, j'ai pris contact avec Marie-Ange pour une interview très instructive que vous pouvez retrouver ci-dessous. Enjoy !

    PnM : Quelle est l'origine du nom Lusty'n Wonderland et ce que tu veux qu'il révèle de ta marque ?
    Marie-Ange : Je voulais un nom qui puisse aller à tous les styles de Lolitas.
       "Lusty" en anglais veut dire lascif, pour indiquer que cette marque est créee pour des Lolitas adultes qui n'ont pas honte de se montrer femmes, avec leurs atouts et l'affirmation de leurs corps et de leurs personnalités. "Wonderland" pour le pays des merveilles, le pays de l'imagination, pour une marque qui innove et cherche à créer des vêtements originaux.
       Prononcé rapidement, le nom ressemble à "lost in wonderland", je voulais donner l'idée de la perte de repère, pour les codes modifiés voire cassés du Lolita actuel.

    Tu es une Lolita plutôt atypique car tu conçois toute ta garde-robe et boycotte les grandes marques Lolita. Peux-tu nous expliquer pourquoi et la place que revendique Lusty parmi elles ?
    Je ne boycotte pas vraiment les grandes marques, j'en aime certaines (Alice & the Pirates, Excentrique, Atelier Pierrot, et les marques de Classic Lolita) je déplore juste le manque d'audace des marques japonaises. Je le comprends, car le styliste travaille pour manger, et que pour être sûr de vendre au plus grand nombre il se plie aux codes Lolita, et évite donc de se mettre en danger. De plus, les marques japonaises sont créees pour un public japonais. Nous somme européennes, nous n'avons donc ni la même culture, ni la même façon de porter les vêtements. La création d'une marque de Lolita française s'imposait donc d'elle-même, créee et destinée à un public européen de 18 à 35 ans.
       Lusty'n Wonderland ne peut pas être classée dans les grandes marques Lolita car c'est une petite marque, qu'elle ne s'adresse pas au même public et que sa vision des choses est différente des autres.
      J'essaie de donner une personnalité aux vêtements que je crée.
      Pour ce qui est de ma garde-robe, il faut savoir que je n'ai pas les moyens de m'offrir des vêtements de marque. Elle se compose donc des prototypes de mes créations !
     

    Une chemise qui sert de boléro et un jupon à toute épreuve 

    Certains de tes produits ont la particularité d'être versatiles (comme tes bloomers-drawers) ou d'avoir des systèmes de rangement ingénieux. D'autres idées comme celles-là dans les cartons ?
    Ooooh oui j'en ai plein ! Je les ai toutes notées dans mes petits papiers mais avant de leur faire prendre forme, je dois poser des brevets. J'attends d'avoir les moyens de le faire !
     
    Parlons de ta collection "In The Mood For Arts", que tu as présentée en Juillet lors de la convention Lolita. Explique-nous le concept de la collection, son inspiration. En quoi est-ce Lolita comme thème ?
    Le thème n'est pas Lolita en lui même. Choisir un thème dit "Lolita" revient souvent à tomber dans des clichés ou du déjà vu. L'esthétique est Lolita dans ses formes, mais le thème est autre. J'aime les arts, et ce concept permettait de créer des choses originales avec liberté (l'art c'est la liberté).
       La collection n'est pas encore finie, il manque les robes "ballet russe", " 7e Art" et "petit théâtre".

    Pour finir, une question sur la culture Lolita en France. L'imagines-tu un jour rivaliser avec la scène Lolita japonaise, que ce soit en taille, en influence ou en qualité ?
    Bonne question...Je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir !
       Mais pour la taille de l'entreprise une chose est sûre : j'aimerais rester au statut de petit atelier, je ne veux pas que Lusty'n Wonderland ait une dimension trop industrielle, je trouve cela impersonnel.
       Je ne sais pas si le point de vue "Lolita européenne"  de Lusty'n Wonderland plaira au Japon ou influencera les Lolitas étrangères... A voir ! :D
     

    Merci encore à Marie-Ange d'avoir pris le temps de répondre à mes questions !

    Le site officiel de Lusty'n Wonderland

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  • Kanon Wakeshima est une artiste qui m'a toujours intriguée. Elle fait partie de cette catégorie de personnes qui donne à son public l'impression de la connaître par coeur, et qui pourtant garde une part indéniable de mystère caché en elle. Je me pose d'autant plus de questions à son propos que c'est l'une des rares chanteuses et musiciennes japonaises qui me fassent encore de l'effet.

    Tout ce que je m'apprète à rédiger dans les deux paragraphes qui vont suivre sont de l'ordre de la redondance : je pense que la plupart des visiteurs de ce blog connaissent déjà sa vie. Ils sont néanmoins très importants pour déchiffrer un peu mieux l'univers Wakeshima (en plus d'être utiles à mes archives 8D). Alors allons-y : née le 28 Juin 1988 à Tokyo, elle s'est faite remarquer à l'âge de dix-sept ans environ lors d'une audition pour Sony Music Japan (j'avais déjà noté dans mon article sur Nana Kitade que les deux chanteuses avaient ce point en commun). C'est là que, comme on sait, Mana la remarque, impressionné de voir ce petit bout de femme chanter de la pop tout en jouant du violoncelle.

    En effet, elle manie cet instrument depuis l'âge de trois ans, sous l'influence de ses parents, grands mélomanes. Le prénom "Kanon" est d'ailleurs une transcription japonaise du terme musical éponyme. Kanon a donc passé son enfance à jouer, mais c'est l'adolescence qui lui permettra d'élargir son champ d'inspiration, en chantant notamment dans un groupe pop rock. Elle commence à rédiger ses propres paroles et découvre la pop sans pour autant se désamourer du classique et des ensembles baroques. Récapitulons : cette fille sait jouer, chanter et écrire. Mais ce n'est pas tout : sa deuxième passion est le dessin, ce qui la fera longuement hésiter sur le choix de son parcours professionnel. Elle parvient tout de même à concilier tout ce qu'elle aime et expose en 2008 à Laforêt Harajuku, temple des boutiques Gothic, Lolita & Punk. La même année sort son premier single "Still Doll", ending de Vampire Knight puis "Suna no Oshiro" en 2009, ending de Vampire Knight:Guilty. Ces deux chansons sont extraites de l'album Shinshoku Dolce, vendu début 2009 en France avant le Japon ! S'en sont suivis plusieurs show-cases et concerts à la Fnac des Champs-Elysées (énorme affluence pour un tel évènement !), à la Japan Expo et à l'Otakon américain.

    Le style Kanon est clair : un mélange de pop, de classique et d'électro à la Emilie Simon mâtiné de compos par Mana qui rappelleraient presque une version Otome de Moi Dix Mois. Avec, toujours, quelques touches de violoncelle bien placées (elle en possède au moins quatre). Décrite par son mentor comme une jeune femme qui sait être très mûre tout en ayant un côté enfantin, son identité visuelle se veut comme son caractère, sobre et net à l'image de ses somptueuses robes, souvent unies, rouges, noires ou blanches. Ce style vestimentaire à l'opposé de la tendance Lolita du moment l'a récemment amenée à poser pour Alice & the Pirates et à signer une mini-ligne de bijoux en compagnie de la mannequin Midori.

    Une question subsiste encore pour moi : Kanon Wakeshima avait-elle vraiment des affinités avec le courant Lolita avant de se faire connaître, ou subit-elle de ce côté des pressions de sa major, comme Nana Kitade semblait le faire il n'y a pas si longtemps ? Il ne faut pas perde de vue que derrière le personnage Kanon Wakeshima, il y a aussi Mana qui, en produisant pour la première fois une artiste féminine et en lui composant des chansons, a réussi à diversifier une carrière plus toute fraîche grâce à un concept "light" de sa musique, plus lumineuse et plus féminine justement. Mais je ne m'inquiète plus vraiment pour ça désormais, au vu des initiatives prises par la demoiselle (que j'ai commencé à aborder dans le paragraphe précédent ET dans l'article précédent).

    Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'elle semble avoir encore de beaux jours devant elle : son nouvel album, Lolitawork Libretto, est déjà en vente en France et il semblerait qu'une tournée européenne soit prévue courant 2010 !

    LIENS UTILES

    Site officiel

    Myspace

    Blog officiel

    POUR ECOUTER

    Shinshoku Dolce (Edition simple/collector)

    Lolitawork Libretto (Edition simple/collector)


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  • La 11e édition de la Japan Expo s'est achevée hier, et certaines ont pu avoir l'opportunité de découvrir le nouveau single de Kanon Wakeshima en avant-première et en 3D ! La vidéo est simultanément apparue sur Youtube. Je vous présente donc :

    "Lolitawork Libretto ~ Storytelling by Solita ~" !

    On découvre ici une nouvelle facette de l'univers de la demoiselle, plus légère et plus mutine, alors que dans Shinshoku Dolce, c'était les sombres "Still Doll" et "Suna no Oshiro" qui, sortis en singles, avaient été choisis pour le représenter. Il faut savoir aussi que "Lolitawork Libretto" fait parti du peu de chansons composées par Mana lui-même dans ce nouvel album. Dans le précédent au contraire et malgré les solides connaissances musicales de sa protégée, c'était lui qui assurait toutes les compositions. Dans ce clip, Kanon incarne une jeune fille voyageant d'histoire de princesses en conte de fées en claquant des doigts pour y faire les quatre cents coups. Vêtue dans ses couleurs fétiches (rouge et noir, il semblerait), elle virevolte, sourit doucement et regarde la caméra dans les yeux. Bien que dans la vidéo ce personnage n'existe qu'à travers un livre, on est loin de la Kanon enchaînée dans une pièce sombre ou prisonnière du temps. C'est qu'elle commencerait presque à voler de ses propres ailes !

    Et pour cause ! Après une collaboration avec Baby The Stars Shine Bright alors qu'on l'aurait logiquement vue avec Moi-Même Moitié, voilà que la demoiselle s'entiche d'une chanteuse française, Solita, pour featurer son premier single. On connaissait son admiration pour Emilie Simon, Debussy et la culture française en général, en témoignent ses shows-cases et concerts parisiens de l'année dernière et le simple fait d'avoir organisé une grosse promotion pour la Japan Expo. De plus, tous ses albums à ce jour sont sortis en France avant le Japon, dans une démarche où les artistes japonais se rendent de plus en plus compte de leur énorme potentiel en Europe et aux USA. Pas étonnant donc que Kanon joue sur les deux tableaux avec un single comprenant des paroles en Français, dans la droite lignée du "fil de couleur cerise" maladroitement chantonné dans "L'Espoir". Solita elle-même n'a pas été choisie par hasard, puisqu'elle est la fille de la chanteuse Clémentine et vit avec sa mère au Japon. D'ailleurs, ses origines ont l'air de plaire : c'était elle qui, en duo avec la violoniste Miyamoto Emiri, avait chanté pour un ending de l'anime Nodame Cantabile, "Tokyo et Paris" (avec des variations sur le Boléro de Ravel). Et je précise qu'elle est née en 1993 (comme moi) ! 8D Cette fille a seulement 16 ou 17 ans ! :O

    Personnellement, je trouve que "Lolitawork Libretto ~ Storytelling by Solita ~", sans être totalement transcendant, laisse présager un bon album, ou en tout cas un album qui lui ressemble, décrit comme "les rêves d'une fille sortie d'un livre d'images". Vous en retrouverez d'ailleurs une critique très bientôt sur ParisNoMado ! ♥


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    " It is a truth universally acknowledged 
    that a zombie in possession of brains
    must be in want of more brains " 

    C'est par cette phrase épique que s'ouvre l'excellentissimement drôle et déjanté Pride & Prejudice... & Zombies ! Sortie en 2oo9, cette parodie enlevée du célèbre roman de Jane Austen Orgueil & Préjugés avait tout pour être un bestseller - ce qu'elle est rapidement devenue : un cadre pré-Victorien de la campagne british, une héroïne jeune et brillante, et bien sûr de la romance. Transformez ladite héroïne en machine à tuer, ajoutez-y quelques ninjas et un mal mystérieux qui transforme les morts en créatures de l'Enfer... Pride & Prejudice & Zombies (PPZ) est tout ça à la fois !

    Sur le fond, l'oeuvre d'Austen est reprise à 70% voire plus, d'où le fait d'avoir été citée en tant que co-auteure du livre. Seth Grahame-Smith, né exactement deux siècles et un an après elle, y a ensuite tout naturellement greffé ce qu'on sait, ajoutant par-ci par-là d'autres éléments de son cru, qui rendent les relations entre personnages beaucoup moins conventionnelles. Et c'est le pauvre Mr Collins qui en fait les frais ! Il y a quelques mois, après un Raison & Sentiments à base de monstres marins (Sense & Sensibility & Sea Monsters), une préquelle de PPZ a à son tour été publiée, écrite cette fois par Steve Hockensmith ! L'intrigue, située quatre ans avant les faits que l'on connaît, suit Elizabeth Bennet et ses soeurs dans leur apprentissage des "deadly arts" (arts... meurtriers ?) et leur toute première rencontre avec ceux qu'on nomme du bout des lèvres les "innommables".

    Book trailer de Dawn of the Dreadfuls (oui oui, "book")

    Les héroïnes de Jane Austen ne sont pas de pauvres créatures faibles, bien au contraire. Elles sont souvent fières, indépendantes, pleines d'esprit. C'est leur milieu qui le veut : un domaine légué à un lointain cousin sous prétexte qu'il est le seul héritier mâle (Orgueil & Préjugés), un père mort qui laisse ses trois filles presque sans le sou (Raison & Sentiments) ou veuf et malade au point que son unique progéniture se voit obligée de jouer les maîtresses de maison (Emma), le besoin pour elles d'être fortes n'est pas seulement important, il est surtout vital. Cependant, la société dans laquelle elles vivent est tout de même assez répressive pour que leur seule solution "respectable" reste le mariage. Dans PPZ, le contexte est le même, mais l'ajout de circonstances exceptionnelles (une invasion de zombies, donc) explose toutes ces conventions sociales. Et ça fait du bien ! Les intrigues amoureuses en sont tout à fait bouleversées, les soeurs Bennet se révélant souvent bien plus courageuses que leurs homologues masculins. Nul besoin d'être protégées, elles le font beaucoup mieux elles-mêmes.

    Alors oui, vous trouverez dans PPZ des scènes hilarantes et écoeurantes comme dans tout bon splatter movie, mais les livres ne se bornent pas qu'à une vague tentative de dépoussiérer un classique : chaque personnage garde plus ou moins la même essence, et l'intrigue s'efforce de rester à peu près crédible pour l'époque dans laquelle elle se déroule. Paradoxalement, c'est là que l'on retrouve un élément parlant aux lectrices de 2010 que nous sommes : Elizabeth se voit constamment tiraillée entre son âme de guerrière et son envie d'être femme et de "rentrer dans le rang". Bien qu'étant présent dans les deux volumes, cet aspect se ressent particulièrement avec le dernier, puisque tout ce que la société s'était efforcée d'inculquer aux soeurs Bennet s'effondre brusquement avec la première apparition d'un zombie dans leur petite ville. Sur ce point, on peut considérer que la parodie va plus loin que l'original, puisqu'elle reprend et accentue des traits déjà présents dans l'ensemble des oeuvres de Jane Austen, et y insuffle un féminisme certes caricatural, mais qui ne cesse de rappeler, par la désapprobation des hommes et (surtout !) des femmes du XIXe siècle, que le combat actuel est loin d'être terminé.

    On pourrait seulement reprocher au premier volume de ne pas s'être assez détaché du maître et d'être resté en surface. Malgré de bonnes idées de départ et des débuts d'intrigues paralèlles prometteuses, Grahame-Smith prend encore trop de précautions à altérer la construction du récit. Heureusement, la préquelle étant une création originale, elle s'éloigne du premier tome pour mieux en exploiter ses thèmes. En clair, c'est plus de zombies, plus de combats et plus d'humour, mais aussi plus de recherche dans la psychologie de ses personnages sans pour autant prétendre égaler Austen. Mais combien l'ont pu ?

    Si vous avez de toute façon la flemme de lire les livres, sachez qu'il existe la version bande-dessinée depuis le mois dernier, et qu'un film est en préparation pour 2011, avec Natalie Portman dans le rôle d'Elizabeth. En attendant, regardez Bride & Prejudice de Gurinder Chadha (Joue-là Comme Beckham), où les bonnets et robes longues sont troquées contre des jeans et des saris !

     

    LIENS UTILES
     
    Pride & Prejudice (VO, VF)
     
    Pride & Prejudice & Zombies (VO, VO DeluxeVF)
     
    > Lire les 3 premiers chapitres (VO)
     
    Pride & Prejudice & Zombies : Dawn of the Dreadfuls (VO)
     
    PPZ en bande-dessinée (VO)
     
    > Lire le début (VO)
     

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    " Chers amis, nous sommes Ödland.

    Nous aimons vents et violons, pianos et nuages.

    Il faut que nous rêvions pour ne pas oublier ce paysage.

    Nous sommes nés dans un train fou et voyageons avec des fantômes.

    Notre ombre va renaître car le passé nous éclaire.

    Chers amis, bienvenue sur nos terres. "

     

    C'est par ces quelques mots que la petite troupe d'Ödland nous invite à pénétrer dans son "odd land", contrée musicale peuplée de fantômes dansants, de fous qui prennent le thé, de tutus et surtout d'étoiles plein les yeux.

    Le groupe lyonnais, né en Janvier 2oo9, a été crée par Lorenzo Papace (que vous connaissez peut-être déjà par Le Petit Echo Malade, blog qui parodie les blogs de mode). Artiste touche-à-tout et collectionneur passionné, son univers tout comme son appartement est un véritable cabinet de curiosités. Mais il n'est pas seul, puisque Alizée et Léa Bingöllü, Alice Tahon et Isabelle Royet-Journoud, toutes actrices, photographes ou musiciennes sont aussi de la partie armées de leur voix, violon, violoncelle, ukulélé, machines à écrire, boîtes à meuh et autres objets musicalo-bruyants dont voici la liste complète :

    " CHANT, PIANO, VIOLON, VIOLONCELLE, UKULELE, HARMONICA, MELODICA, TOY PIANO, TRIANGLE, METALOPHONE, CLOCHETTES, HOCHETS, MAGNETOPHONE, TELEPHONE, BOITES D'ALLUMETTES, LYRE, SCIE MUSICALE, BOITE A MEUH, KAZOO, BOUTEILLE, MACHINE A ECRIRE, OCARINA, BOITE D'EPINGLES, SANZA, BOITE A MUSIQUE, JOUETS DIVERS "

    A leur actif, un EP de cinq chansons nommé The Caterpillar et un album sorti le 1e Avril dernier, Ottocento (Je ne savais pas lequel choisir, alors j'ai pris les deux). Tout est "handmade" dans ces deux opus, de l'écriture et la composition des paroles bien sûr jusqu'à l'enregistrement, les photos et même les vidéos : The Well et The Queen of Hearts (je l'avais posté sur mon Tumblr). Ce dernier est tout en papier ! Un petit bout du clip vous sera d'ailleurs offert avec l'achat d'Ottocento. Ainsi, la musique de la Reine de Coeur voyage partout dans le monde.

    " The Queen of Hearts. She made some tarts. All on a summer day, the Knave of Heart, he stole those tarts and took them quite away "

    Ödland, dont le nom provient d'un conte scandinave, "voyage entre révolution industrielle, Romantisme, Alice au Pays des Merveilles, avec poésie et absurdité" sur fond de folie et de mort. Leur leitmotiv ? Revenir à une certaine musique empreinte d'authenticité, s'autorisant quelques charmantes erreurs qui en font le goût et le caractère. Tout est enregistré en acoustique sans trop de répétitions afin de garder l'essence même du plaisir pris en jouant. En ce sens, Ödland est aussi Mori que Rori et devrait plaire à celles qui s'ennuient de l'excès d'électronique chez les artistes à la mode. La voix d'Alizée Bingöllü est toute fluette, un peu infantile, nous touche par son imperfection assumée et son accent de petite Frenchy. Quant aux morceaux, parfois en Anglais, parfois en Français, parfois sans paroles, ils peuvent se composer de deux phrases comme d'une page entière, ne s'embarrassent pas de rimes guidées et laissent au soin de Lewis Carroll, pour The Well et The Queen of Hearts, de les écrire lui-même. 

    Ce que j'aime chez Ödland, c'est leur talent pour conter des histoires. Celle d'Alice, une petite fille très célèbre, mais aussi celle de Mathilde Rossignol, "qui n'a plus d'âge". Celle d'un parasite qui aime les bons petits plats et d'un paquet Ikéa que l'on transforme en banc pour regarder les nuages. Ils réussissent même l'exploit de nous laisser captivés par le fonctionnement d'un télégraphe ou d'une pellicule, à l'ère du smart-phone et du numérique.

    " Pensées. "

    Voilà qui est bien résumé.

    PLUS D'INFOS

    Site officiel (+boutique) / Myspace

    Tournée (dont une date à Paris)

    Blog de Lorenzo Papace

    Interview par le fanzine TEA  (avec Alex Turner sur leur bannière, yay!) 

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