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    Dans la fabuleuse épopée que constitue l'histoire du mouvement Lolita en France, on pourra retenir, parmi les dates importantes, celle de la création de la première association Lolita française. C'était le 2 janvier 2oo9, elle se nommait Symphonie Lolita. Malheureusement, pour cause de problèmes internes au sein du groupe, elle fut dissoute à peine deux mois plus tard (ndlb Je passe très vite sur cette expérience faute de documentation concrète sur l'activité même de l'assoc', puisque leur site et leur blog ont été effacés). On retiendra cependant une première démarche dans la volonté de structurer un mouvement qui, bien que marginal, prenait de plus en plus de caractère, d'identité, jusqu'à vouloir se démarquer de l'approche nippone. Certes, le projet fut bref, tatonnant et visait trop grand pour un début, mais il instaurait néanmoins les bases d'une idée qui avait déjà commencé à prendre forme en 2oo6/2oo7.

    Quelques mois après (c'est décidément allé très vite, cette affaire), une autre association nommée Rouge Dentelle & Rose Ruban (RD&RR) fut fondée par les mêmes personnes ou presque, avec Nella/Tsubame pour présidente. Et c'est de cette dernière dont je parlerai aujourd'hui. L'objet de cette association consacrée à la "mode urbaine Lolita, et d'inspiration Lolita" est clairement explicité dans son statut : créer un réseau entre les Lolita françaises, et pas seulement en région parisienne. Ainsi, les meetings et conventions auxquels elle participe peuvent se trouver ailleurs que dans la capitale. Elle promeut également la "visibilité et le développement artistique" du mouvement par un soutien aux artistes qui y sont issus, tels que François Amoretti ou encore la marque Lusty'n Wonderland, première du genre dans notre pays. Elle crée également des évènements ainsi que diverses opérations commerciales permettant de la faire vivre.

    Et en pratique ? Plusieurs rencontres entre Lolita (avec tarifs réduits pour les membres), participations à diverses conventions comme la Japan Expo ou Paris Manga et même une tombola aidée par BABY Paris, avec des vêtements et accessoires à gagner ! Mais ses deux plus gros projets restent néanmoins la création d'une convention entièrement Lolita, dont la première édition, si tout se passe bien, aura lieu les 4 et 5 juillet de cette année. Un fanzine bilingue (Français/Anglais) nommé L'Empire des Dentelles a aussi été crée et constitue un peu la synthèse des objectifs de RD&RR. Un petit noyau de membres en constituent son équipe de rédaction, mais chacune est libre de proposer ses services par un article, une nouvelle ou un dessin par exemple. Malgré quelques tâtonnements et une ligne éditoriale encore un peu floue, le fanzine rencontre un certain succès et son dernier numéro, le troisième, recèle quelques très bons papiers tels qu'un dossier "Maman & Lolita" et un conte de Grim pour lequel j'ai eu un vrai coup de coeur !

    Rouge Dentelle & Rose Ruban bouillonne de projets en cours, et j'espère qu'elle réussira à durer encore longtemps dans notre petite communauté francophone. Elle fêtera bientôt ses un an d'existence alors n'oubliez pas de la soutenir (quelques propositions ci-dessous) !

     

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  • Alice au Pays des Merveilles adapté par Tim Burton ? Quand j'ai appris la nouvelle, j'étais folle de joie. Quoi, un cinéaste que j'adore, un livre que j'adule ? Oui, mais au fil des mois, au fil des news, mon enthousiasme s'est légèrement tempéré, jusqu'à presque devenir indifférence lors de la sortie pourtant tant attendue. Le croirez-vous ? Je n'ai vu le film qu'au début de cette semaine, à savoir deux jours avant qu'il soit déprogrammé près de chez moi ! Autant dire que j'y suis allée à reculons (flemme aidant). J'ai néanmoins essayé avant cela de ne pas faire attention aux critiques presse et spectateurs qui circulaient un peu partout, histoire de forger mon opinion seule. J'ai également tenté de balayer mes a priori, ce qui s'est avéré plutôt compliqué. N'hésitez pas à réagir à mes propos, que vous soyez d'accord ou non ! :-]

                                  

    Pour commencer, j'ai eu beaucoup de mal à "entrer" dans l'histoire (peut-être parce j'étais arrivée au tout dernier moment, comme par hasard lorsque le logo Disney est apparu). Toujours est-il que le film n'a vraiment commencé pour moi qu'à partir de la chute d'Alice dans le terrier. Là, j'ai littéralement été emportée par la musique de Danny Elfman. Et puis, ce changement brutal d'atmosphère possédait même un côté inquiétant et drôle, et je me suis dit que c'était probablement une expérience terrifiante de tomber dans un trou tout en se cognant dans un piano !

    Esthétiquement, je ne pouvais pas nier que je trouvais ça joli, même si je n'aime pas spécialement les films trop "plastiques". Ce n'est pas ainsi que j'aurais imaginé le Pays des Merveilles mais soit, c'est normal et plutôt positif de découvrir plusieurs visions différentes d'une même oeuvre. Les costumes étaient aussi assez géniaux dans leur genre, j'ai particulièrement apprécié les multiples tenues d'Alice, celle de la Reine Blanche, et tout ce qui touchait à la Reine Rouge, château compris ! La 3D était un gadget amusant en plus d'un bon point marketing mais n'offrait qu'un intérêt limité. J'ai trouvé cela dommage, d'autant plus que c'était la première fois qu'on adaptait l'histoire sous ce format. Les possibilités étaient infinies et j'étais donc assez frustrée de ce côté-là. Le film a bien réussi à me faire lâcher un "Waw" de temps à autre lorsqu'un objet donnait l'illusion de s'échapper de l'écran, mais pas beaucoup plus.

    Pour celles qui se demanderaient quelle était au final l'influence de Disney dans le film, et que je redoutais moi-même, il vous intéressera de savoir qu'elle se trouvait à peu près partout. Manque de subtilité dans l'intrigue parallèle (le mariage arrangé d'Alice), dans les dialogues de début et de fin, dans la morale que l'on voyait venir à 10 000km. Il n'y avait aucune surprise dans le scénario, tout était prévisible, cousu de fil blanc, alors que l'oeuvre de Lewis Carroll joue justement sur le non-sens, l'absurde, l'inattendu ! En fait, si l'on exceptait la scène du terrier ainsi que celle de la tea party, je dois avouer ne pas avoir retrouvé l'atmosphère du livre original. Pire, en regardant cet Alice au Pays des Merveilles, un énorme panneau NARNIA n'a pas cessé d'apparaître dans mon esprit. La patte Burton se distinguait principalement par les sublimes performances de ses acteurs fétiches Johnny Depp (le Chapelier Fou) et Helena Bonham-Carter (la Reine Rouge). Et encore, ils volaient presque la vedette à l'héroïne de l'histoire (Mia Wasikowska en Alice). 

    Alors Alice by Tim Burton, film Lolita ? Eh bien non, pas vraiment. Bien que la promo du film s'est efforcée de rallier les populations emo/rock/goth avec une BO alternative riche en couleurs, et ciblait même les Lolita avec une Tea Party rien que pour elles à San Francisco, j'y ai plus vu un film pour enfants qu'autre chose (quoique j'ai entendu quelqu'un dire dans la queue que même les gosses qu'il connaissait n'avaient pas aimé). Alors oui, il abordait des thèmes chers aux Lolita tels que la différence, le fait de ne pas oublier ses rêves et de ne vivre que pour soi, mais ne nous voilons pas la face, cela manquait sérieusement de complexité. Voilà, c'était beaucoup trop simple.

    Non sérieusement, c'était tellement léger, tellement gentil (je n'ose pas dire niais), tellement conventionnel que j'ai du mal à imaginer que Burton aime son propre film.

    J'étais triste d'être atterrée après avoir vu un Burton, puis carrément désespérée en entendant le générique de fin gueulé chanté par Avril Lavigne. J'ai alors attendu que la chanson se termine et laisse place au fabuleux thème principal d'Elfman, histoire de ne pas trop gâcher ma journée.

    Et vous, qu'avez-vous pensé de cette version d'Alice au Pays des Merveilles ? Trouvez-vous que Tim Burton et Disney, indépendemment l'un de l'autre ou non, soient Rori ou pas Rori ?

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  • Voir taille réelle (Photo de Eric Bossick pour Sonore)
     
    En ce moment, Mars et Avril sont riches en évènements et en surprises dans la petite sphère Lolita !
    March and April are currently full of events and surprises in the little Lolita sphere !
     
    Le duo musical Kokusyoku Sumire, l'un des plus emblématiques de la scène Rori, a récemment révélé les dates de sa tournée européenne qui se partagera entre quatre pays du 20 Avril au 1e Mai ! En gras les dates françaises :
    The musical duo Kokusyoku Sumire, one of the most emblematic of the rori scene, has recently revealed the dates of its european tour which will takes place in four countries from April, 20 to May, 1st ! The French dates are bolded :
     
    04.20 Lausanne, Le Bourg http://www.le-bourg.ch/
    04.21 Paris, La Java http://www.la-java.fr/ (avec kermesse Lolita !)
    04.22 Bruxelles, Cinema Nova, http://www.nova-cinema.org/
    04.24 Agen, Le Florida http://www.le-florida.org/
    04.26 Aix-en-Provence, Le Pachamama
    04.27 Marseille, http://www.lembobineuse.biz/
    04.30 Vigo
    05.01 Lisbon, Museu do Oriente http://www.museudooriente.pt/
     
     
     Par ailleurs, la sortie d'un nouvel album a été annoncée pour le 19 mai (photo ci-contre) ! Le groupe continue sur sa lancée avec les albums "à thème". Le dernier, Gothlolic, étant dédié aux Lolitas, celui de cette année est consacré à Alice au Pays des Merveilles en réponse au film éponyme de Tim Burton, avec qui elles sont amies. Le point de départ, d'après ce que j'ai compris de Gooogle trad' le blog de Yuka, a été l'invitation du réalisateur à assister au tournage. Pour l'heure, voici la liste des chansons (traductions entre parenthèses) :
    Moreover, the release of a new album has been announced to May, 19 (cf. photo) ! The band continues to create thematic albums. The last one, Gothlolic, was dedicated to Lolitas, the upcoming is to Alice in Wonderland in response to the eponym Tim Burton's movie, with whom they're friends. According to Yuka's blog, the starting point was an invitation of the director to assist to the filming. But now, here's the tracklist (translations are in italics) :
     
    1. Alice in Under Ground
    2. Red or White
    3. Who Are You?
    4. 時計うさぎ(Bunny Clock)
    5. キャプテン・ドードーの旅 (Captain Dodo Travel)
    6. ハンプティ・ダンプティのお話 (The Story of Humpty Dumpty)
    7. イタイノトンデケ (?)
    8. 猫とコウモリ (Cats & Bats)
    9. 秘密のお茶会 (Secret Tea Party)
    10. EAT ME!
    11. A GRATEFUL CHAOS
    12. 白の女王 (White Queen)
    13. 大人になったアリス (Alice as an Adult)
     
    Pour celles qui comme moi étaient déçues de la BO alternative du film de Burton, Alice in the Underground des Kokusyoku Sumire risque de constituer une bien joli consolation face à cette "Alicemania" qui commence à devenir un peu nauséabonde. Espérons toutefois que cela permette à certains artistes talentueux, qu'ils soient issus ou non de la scène Lolita, de se faire un nom ! Vous entendrez prochainement parler de certains d'entre eux ici...
    For those like me, who were disappointed by the alternative soundtrack of Burton's movie, Alice in the Underground by the Kokusyoku Sumire seems to be a nice comfort in front of this "Alicemania" which is beginning to be more and more annoying. Let's hope though it will let some talented artists, from the Lolita scene or not, to emerge ! You will soon heard about some of them here...

    Sources : Yuka's blog (via CottoCan)

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