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    It is a truth universally acknowledged,
    that a single man in possession of a good fortune
    must be in want of a wife "

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    Douces Lolita biberonnées aux Disney, passez votre chemin ! Dans l'univers de Kaori Yuki (God Child, Comte Cain...),  il n'y a pas de happy endings, les Princes Charmants sont arrogants et les princesses se défendent très bien toutes seules, merci. "Ils s'aimèrent, se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" ? C'est un peu plus compliqué que ça.

    Ludwig, alias Louis, possède l'énorme privilège d'être beau*, intelligent et prince à la fois. Seulement voilà, il est cynique, hautain et aime les femmes à fort tour de poitrine. Lassé de voir son fils amener chaque soir une tête différente dans son château, son père le roi le pousse à un ultimatum : il ne reviendra chez lui qu'après avoir épousé la princesse du royaume voisin, une certaine Blanche-Neige...

    Dans Ludwig Revolution (ou Ludwig Kakumei dans sa version originale), chaque chapitre reprend un conte des frères Grimm. Mais ne vous attendez pas à du réchauffé : les lieux sont les mêmes, les éléments du récit aussi, les personnages sont bien là... Mélangez un peu, creusez sous la surface et vous obtenez du Grimm sauce Yuki ! L'auteure y ajoute quelques anachronismes déroutants et un humour sans faille, un peu noir, grâce auquel elle nous pousse sans cesse à réviser nos a priori sur ces histoires qui ont bercé notre enfance. Car oui, on a tendance à oublier que la plupart des contes à l'origine sont violents et abordent des sujets tabous. Par ailleurs, ces mêmes récits contiennent souvent des incohérences pour les esprits pragmatiques, ce que l'on ne manque pas de nous souligner à l'occasion dans des scènes décapantes !

    Je n'ai pour l'instant lu que le premier tome de cette série, mais le manga commence très très fort par un chapitre construit autour du personnage de Blanche-Neige. Cette histoire est de loin ma préférée et la plus aboutie selon moi. Alors que j'ai souvent tendance à prévoir la suite des évènements, surtout pour les Shoujo, Kaori Yuki m'en a fait voir de toutes les couleurs. Dans ma persévérance à établir mes repères au commencement du livre, j'étais inconsciemment en quète de "gentils" à opposer aux "méchants". Car ils ne sont pas forcément ceux que l'on croit. Qui sont-ils alors ? On se le demande à chaque page, la situation s'inverse constamment. On en ressort chamboulé et plus aussi sûr de ce que l'on croyait connaître : au final, y'a t-il vraiment des gentils dans cette histoire ? Par sa noirceur assumée, ce premier chapitre se distingue nettement du reste du volume qui, malgré ses scénarios fouillés et riches en surprises, se révèle légèrement moins éclatant de machiavélisme et de complexité. Cela s'explique par l'intention de la mangaka à l'époque de dessiner une simple nouvelle, non pas une série. Les cartes ont peut-être été dévoilées trop tôt, mais quelles cartes ! 

    Par Ludwig Revolution, débuté en 1999, Kaori Yuki nous montre tout son amour des "vrais" contes et sa connaissance dans ce domaine, en témoignent les prénoms de certains personnages empruntés aux frères Grimm eux-mêmes ainsi qu'à leur entourage. Ainsi, Ludwig est le deuxième prénom de l'aîné et Wilhelm (valet du prince dans le manga) celui du cadet. L'auteure a malheureusement dû mettre fin à sa série en 2oo7 pour cause de congé maternité, laissant 4 volumes et la possibilité d'une suite un jour, peut-être, éventuellement... 

    * Hum, tout est relatif. Ce mec ressemble à un chanteur de Visu, c'est-à-dire cheveux longs, léopard moulant et ongles vernis au programme. xD M'enfin, ça en fera peut-être rêver certaines...


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    Pochette de l'album Bondage (édition simple), 2oo9
     
     
    Pour celles qui en ont marre de toujours entendre parler de la même chose en ce moment, voilà un article qui s'éloigne un peu de l'actu Lolita, mais qui ressurgira avant, disons, le mois d'Avril ?
     
    En recherchant pour le blog plus d'informations sur Nana Kitade, je n'ai pas pu m'empêcher de la comparer à Novala Takemoto. Ok, même si elle écrit ses propres paroles, Nana n'est pas écrivain mais chanteuse, et elle n'a pas 42 ans mais 22, puisqu'elle est née le 2 mai 1987. Et puis, même leur groupe sanguin est différent (elle est O) !
     
    Ceci étant dit, la demoiselle a connu l'apogée de son succès en Occident à la plus ou moins même période que le romancier, c'est-à-dire, pour grossir le trait, entre 2oo6 et 2oo8 environ. A cette période, on la voyait poser dans des publications Lolita telles que Gothic & Lolita Bible, KERA ou encore KERA Maniax, faisant régulièrement leur couverture. Lorsqu'on lui demande de se présenter, elle répond qu'elle "représente le mouvement Goth-Loli" mais se considère également comme "Punk", ce qu'on peut voir dans son style vestimentaire unique, un Punk Lolita élégant et soigné dans les moindres détails. "La fille aux cheveux rouges" a d'ailleurs signé deux lignes de vêtements en collaboration avec la marque BABY, The Stars Shine Bright et son penchant dark Alice & the Pirates. L'une de ces collections était même dédiée à Hello Kitty. Alors, vous voyez bien qu'ils se ressemblent ! ;-]
     
     
    En ce qui concerne son intrusion dans la musique, elle débute à l'âge de trois ans avec l'apprentissage du piano. A 12 ans, elle commence à écrire ses propres paroles avant d'attraper une guitare deux ans après. A la fin de ses études, elle quitte son Sapporo natal pour Tokyo, car elle est bien décidée à percer. Ce qui la conduit à une audition pour Sony qui changera sa carrière ( On remarquera en passant que la protégée de Mana, Kanon Wakeshima, s'est elle aussi fait connaître par ce moyen ).
    Son premier single, "Kesenai Tsumi", lui vaudra la quatrième place des charts au Japon grâce à l'anime FullMetal Alchemist, puisque la chanson y tient lieu de générique de fin (voir parenthèse précédente). En 2oo5, elle sort enfin son premier album : 18-Eighteen.
     
    L'année suivante, elle décide de partir à la conquète des Etats-Unis avec un concert à San Francisco, puis à Baltimore. Son deuxième album, I Scream, est dans les bacs. En juillet 2oo7, c'est au tour de la France de l'accueillir, avec de nombreux évènements : Japan Expo bien sûr, donc séance de dédidaces, mini-concert et défilé de mode au programme. Elle est même l'invitée d'honneur de la boutique BABY à Paris, ce qui lui permet de se rapprocher de ses fans Lolita françaises ! La même année, l'album Berry Berry SINGLES est en vente. Par la suite, elle se produira dans quelques autres pays d'Europe comme l'Allemagne par exemple, mais les USA et la France semblent toujours être ses cibles principales.
     
    Nombre de ses chansons ont été utilisées pour des drama, films ou anime tels que Jigoku Shoujo (La Fille des Enfers), Ruby Gloom, Persona : Trinity Soul... Mais ce que je trouve le plus amusant chez elle, ce sont ses covers déjantées d'artistes punks et rocks anglo-saxons ! Cindy Lauper, Daisy Chainsaw et même Green Day, elle les aura tous repris, massacrés pour certains, à coups de guitares saturées et de cris de gorets très aigus. Ah, parce que je ne vous avais pas précisé que la belle possédait une voix assez... juvénile ? Mis à part ça, la musique de Nana Kitade se révèle en fait moins originale que ne le laisse penser son look. Ca se laisse écouter, c'est souvent entraînant, c'est surtout joli aux yeux tout compte fait.
     
     
    2oo9, l'année du changement. Après Bondage, un album au titre évocateur, un piercing à l'avant-bras et des photos qui annonçaient un nouveau look plus mûr et plus épuré, la chanteuse disparaît un moment de la circulation pour cause de "problèmes de santé". Des rumeurs ont rapidement suivi : histoires d'overdoses, de licenciement par Sony et par KERA... Ca ne vous rappelle pas quelqu'un ? Seule bonne nouvelle, la création d'un nouveau groupe nommé Loveless, qui au vu des photos (puisque c'est tout ce qu'on a pour l'instant) s'annonce moins pop et plus brut. J'avoue attendre beaucoup de ce virage musical, qui, faute de paraître So Rori, n'en reste pas moins plus intéressant que le produit d'un grand label. Et puis, n'y avait t-il pas des gens pour dire que l'étiquette "Lolita" qu'elle s'apposait n'était qu'un argument commercial ?
     
     
    Site de Loveless (un extrait musical est apparu avant-hier !)
     

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